La progression des ventes de logements a eu des conséquences sur les prix, qui sont orientés à la hausse à peu près partout. Retour sur cette année 2016 qui a profondément rebattu les cartes du marché immobilier en France.
Le dernier baromètre des prix Meilleursagents.com le confirme : l’année 2016 a conduit à une hausse des prix (globalement modérée), dans 9 des 11 plus grandes villes de France. Les prix parisiens ont augmenté de 4,6 %, ceux de Lyon de 6,6 %, à Bordeaux de 5%, à Nantes de 3,6 %, Rennes de 2 %, Lille de 1,2 %, Montpellier de 1 %, et Toulouse de 0,8 %.
Seules Strasbourg en baisse de 0,9 % et Nice de 0,2% n’ont pas suivi la tendance. Cette augmentation a compensé, sauf à Paris, la lente chute des prix qui avait commencé en 2012-2013.
Un seul paramètre a changé, dans un panorama immobilier qui était touché par un manque général d’énergie : la baisse des taux d’intérêt. Ils ont dégringolé de 4,3 % en 2011 à 1,5 % fin 2016, pour un crédit sur 20 ans. Une aubaine à ne pas rater pour les acheteurs, pour lesquels cela représentait une augmentation du pouvoir d’achat immobilier de 26 % !
Les ventes ont donc suivi jusqu’à une progression de près de 20 %, rien qu’en 2016. Les ventes dans l’ancien devraient s’élever à 850 000 transactions, mieux que le précédent record de 2011.
Plusieurs éléments démontrent que les taux sont pratiquement seuls responsables de cet accroissement des ventes et qu’une augmentation rapide desdits taux aurait des conséquences fâcheuses sur les ventes, qui se contracteraient à nouveau.
Les taux d’intérêt, le revenu moyen des ménages et les prix au m² permettent de connaître la capacité d’achat pour chaque ville. En s’interrogeant sur la surface achetable avec un crédit sur 20 ans, qui sollicite le tiers des revenus du ménage, on obtient :
Marseille (dont les prix n’ont pas augmenté) est en tête avec 58 m², 19 m² de plus qu’en 2011, suivie de Rennes, Strasbourg, Nantes et Toulouse et Lille à 50 m², 10m² de plus qu’en 2011. Lyon permet de s’offrir un 47 m², Bordeaux, 43 m² et bien sûr Paris ferme la marche avec 24m²), les prix ayant monté durant l‘année.
Meilleursagents.com anticipe d’une part une augmentation des taux (stabilisés en octobre, ils ont d’ailleurs déjà commencé à remonter légèrement en décembre 2016) liée aux évolutions à la hausse des obligations d’Etat. Ils pourraient atteindre 2 à 2,5 % pour des emprunts à 20 ans. Les prix pourraient suivre et évoluer de 0 à 3 %. L’accent est mis sur les incertitudes politiques de 2017 qui peuvent conduire tant à un recul frileux des acheteurs qu’à des achats vers la valeur refuge que constitue l’immobilier.
Étude réalisée par Meilleursagents.
Dans l’univers du crédit la stabilité est rare et guère durable. Ainsi, les taux d’intérêt accordés aux emprunteurs, dont la baisse a soutenu une exceptionnelle relance du marché immobilier, ont cessé de baisser en octobre. Et en décembre, selon l’Observatoire Crédit Logement, ils ont commencé à remonter !
Lire la suiteLe courtier en crédit en ligne Empruntis, qui étudie, dans son baromètre mensuel l’évolution des taux d’intérêt d’emprunts immobiliers par région, confirme la fin de la baisse en décembre. Est-ce pour autant le début de la hausse ?
Lire la suiteLes taux de crédit au plancher qu’on a connu en 2016 sont synonymes de m² en plus : cette équation s’est vérifiée dans toute l’Europe en 2016. Le pouvoir d’achat des ménages européens s’est amélioré partout depuis 2008.
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