Dans l’univers du crédit la stabilité est rare et guère durable. Ainsi, les taux d’intérêt accordés aux emprunteurs, dont la baisse a soutenu une exceptionnelle relance du marché immobilier, ont cessé de baisser en octobre. Et en décembre, selon l’Observatoire Crédit Logement, ils ont commencé à remonter !
Près de 20 % de croissance par rapport à 2015, c’est la performance obtenue par l’immobilier cette année, tant dans le neuf que dans l’ancien. Cette réussite aura permis de compenser les mornes années de stagnation vécues de 2011 à 2014
Et les taux d’intérêt ont été le vecteur majeur de ce développement. Le taux moyen était de 3,90 pour un crédit sur 20 ans en 2012. Il était en décembre 2016 de 1,34 %. Cela correspond pour l’emprunteur à une baisse des prix de 24 % depuis 2011, et de 7,5 % en seulement un an, depuis décembre 2015.
La remontée attendue s’est donc concrétisée en décembre avec ce taux moyen de 1,34 %. On peut y voir l’influence des tensions survenues sur le marché obligataire. Cette hausse demeure pourtant très modérée et devrait se poursuivre de la même manière, les objectifs des banques et l’attitude de la BCE à l’égard des taux directeurs demeurant sur la tendance de 2016.
En décembre, l’activité du crédit logement aura atteint des niveaux remarquables, alors que c’est habituellement le début de la période de calme hivernal. Ainsi le nombre de crédits consentis durant le 4ème trimestre est de 30 % supérieur à celui de 2015, une activité comparable à celle des meilleures années sur la période. Les quelques moments de faiblesse dans l’année auront donc été compensées par le dynamisme de cette fin d’année. La production de crédits en 2016 est supérieure de plus de 8 % à celle de 2015.
La demande dans la construction neuve aura été, sur l’ensemble de l’année, plus régulière que pour l’ancien.
La durée des prêts, 213 mois en moyenne, demeure élevée, ce qui, associée aux taux bas, est favorable à l’intervention des primo-accédants, jeunes ou modestes, ravis de l’aubaine (et profitant aussi du PTZ). Les prêts à plus de 25 ans représentent ainsi 26% du total de la production.
L’étude mentionne par ailleurs que les opérations financées représentent pour les acquéreurs un coût important, qui augmente plus vite que leurs revenus. Les logements anciens achetés coûtent 4,1% de plus que l’année précédente, le neuf 4,3% de plus, alors que les revenus n’ont progressé que de 0,1%. En décembre 2016, une opération représente en moyenne 4,82 années de revenus dans le neuf, 4,76 dans l’ancien.
De plus le niveau de l‘apport personnel s’est élevé de 1,7% en 2016, après plusieurs années de baisse.
Étude réalisée par l’Observatoire Crédit Logement CSA.
Taux bas, prix contenus et nombre de ventes en hausse, le marché s’est bien porté en 2016. C’est le constat dressé par le réseau d’agence Century 21 dans son bilan annuel du marché immobilier.
Lire la suiteLa progression des ventes de logements a eu des conséquences sur les prix, qui sont orientés à la hausse à peu près partout. Retour sur cette année 2016 qui a profondément rebattu les cartes du marché immobilier en France.
Lire la suiteLe courtier en crédit en ligne Empruntis, qui étudie, dans son baromètre mensuel l’évolution des taux d’intérêt d’emprunts immobiliers par région, confirme la fin de la baisse en décembre. Est-ce pour autant le début de la hausse ?
Lire la suite