Le marché immobilier dopé par les taux bas

Un marché immobilier en bonne santé apparente

Le marché de la construction comme celui de l’ancien connaissent une vraie reprise : + 22 % en moyenne sur la France pour le neuf en un an, + 18 % dans l’ancien. Il y avait bien longtemps qu’on n’avait pas vu ça. De telles progressions sont hors de portée de pratiquement tous les autres secteurs économiques. Avec un taux de croissance de l’économie proche de zéro, c’est même inespéré.

Les prix remontent doucement

Comme il convient sur un marché dynamique, les prix ont commencé à réagir et à monter légèrement, à Paris comme à Lyon ou à Bordeaux. Toutefois des villes importantes restent encore insensibles aux aiguillons du marché comme Marseille (-1,1 %), Nice ou Strasbourg (-3 %).

Ces beaux résultats ne sont toutefois pas le fait du hasard ou d’un retournement subit de conjoncture. Les incitations fiscales (prêt à taux zéro, dispositif Pinel pour l’investissement) sont largement utilisés et représentent un levier puissant de la reprise. Mais l’essentiel tient à la baisse des taux d’intérêt des emprunts.

Les taux les plus bas depuis 60 ans

La plupart des acquisitions immobilières se font grâce à l’emprunt, pour des sommes importantes, certainement le plus gros investissement des ménages.

Avec des taux de crédit à peine au-dessus de 1 % comme c’est le cas aujourd’hui, le gain en pouvoir d’achat est de plus de 30 %, à revenu égal, par rapport à 2011. C’est une opportunité exceptionnelle en particulier associée aux stimulants comme le PTZ ou le Pinel.  Et c’est la raison de la reprise du marché qui s’affirme aujourd’hui.

Les banques qui prêtent aux particuliers le font en rapport avec les taux directeurs décidés par la BCE. Ceux-ci sont à zéro aujourd’hui, dans l’espoir de relancer l’économie.

Mais cette situation commence à nuire aux banques, et 2017 pourrait voir le début de la remontée des taux, laquelle pourrait nuire à la belle santé du marché immobilier.