Les taux d’intérêt des emprunts immobiliers ont connu depuis deux ans la plus forte baisse de l’après-guerre. Les derniers chiffres en date, en octobre 2016, seront-ils le plancher, avant une stabilisation qui s’annonce, en attendant une hypothétique remontée des taux ?
Dans aucun secteur le taux d’intérêt des crédits n’a autant d’importance que dans l’immobilier. Le mouvement de baisse des taux de l’année 2016 a provoqué une puissante relance du marché, et un grand nombre de renégociations de crédits anciens.
Les incitations de l’Etat dans le neuf (prêt à taux zéro (PTZ), dispositifs Pinel et Cenci-Bouvard) ont aussi poussé à la roue. Les prix, durant cette période, ont quitté très progressivement leur tendance baissière.
La baisse des taux est l’équivalent d’une baisse des prix considérable, de l’ordre de 24 % depuis 2011. Associée au PTZ, cela a conduit à l’achat immobilier toute une catégorie de clientèle qui en était exclue auparavant. Les primo accédants représentent une frange importante des acheteurs en 2015-2016.
La situation de novembre 2016 montre un marché en croissance annuelle de 20 %, tant sur l’ancien que le neuf, après 15 % en 2015 et 5,4 % en 2014.
Selon le courtier en crédit Emprunits.com, le taux d’intérêt moyen atteint en octobre est de 1,35 % sur 15 ans. C’est pratiquement trois fois moins qu’en 2010. Quant aux prix, ils commencent tout juste à remonter. La question est aujourd’hui de savoir si l’on se dirige vers une remontée des taux.
La conjonction de facteurs favorables qui a entraîné le boom immobilier est menacée. Le contexte étonnant qui a réuni inflation zéro, croissance zéro, baisse des prix de l’immobilier, argent pas cher et incitations fiscales tend à se déliter.
Les prix commencent à augmenter, et les taux devraient retrouver une tendance à la hausse : les banques ont besoin de reconstituer leurs marges, après la lutte commerciale qu’elles ont menée, et les taux d’intérêt des OAT sont en hausse modérée.
Pour autant, les taux ne devraient remonter que progressivement. Les taux directeurs n’ont pas vocation à changer (ils sont à 0 %) à court terme, rien n’indique une remontée de l’inflation, et personne n’a intérêt à voir le renouveau du marché être brutalement gelé et les clients s’envoler.
Le prix d'un bien immobilier, c’est comme pour toute autre marchandise, un équilibre entre ce que veut payer l’acheteur et ce que le vendeur en attend. Cet équilibre n’est pas toujours facile à obtenir.
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