Le prix d'un bien immobilier, c’est comme pour toute autre marchandise, un équilibre entre ce que veut payer l’acheteur et ce que le vendeur en attend. Cet équilibre n’est pas toujours facile à obtenir.
En 2008, la crise des subprimes a provoqué une baisse du marché immobilier. Moins de ventes dans l’ancien, moins de ventes en Vefa donc moins de chantiers.
Et comme sur tout marché, quand la demande diminue, les prix baissent, jusqu’à ce qu’ils éveillent à nouveau les envies, ou que la conjoncture change.
Les prix ont donc baissé, mais pas beaucoup : 7 % environ, quand ils avaient monté de 70 % entre 2000 et 2007.
Ce ne sont pas les prix qui ont relancé le marché mais les taux d’intérêt (dont la baisse a été épaulée par les incitations fiscales de l’Etat). Le marché a été redynamisé à partir de début 2015, pour atteindre en 2016 un niveau de ventes comparable à celui des plus belles années. 850 000 logements anciens (+15 %), et 122 000 ventes prévues dans le neuf : une hausse annuelle de +18 %.
Les prix durant cette période ont connu des évolutions diverses selon les régions : quand neuf régions voyaient les baisses de prix se poursuivre, on constatait des augmentations dans les treize autres.
Car l’augmentation des prix est le corollaire d’un marché en hausse et de ventes nombreuses. Quand il y a de la demande, les prix suivent, même si c’est de façon disparate et avec un temps de retard.
Les prix en France, selon une moyenne générale, sont de 3700 €/m² pour les appartements, et 2215 €/m² pour les maisons. Une hausse moyenne de 1,5 %. Ces chiffres résument une situation bien différente selon les endroits.
Paris est la capitale des prix de l’immobilier, et ne rate aucune augmentation : + 6,1 % en un an, avec un prix moyen de 8578 €/m².
En Ile de France, les augmentations ont été plus modérées, dans la petite couronne : Hauts de Seine (+1 % en un an), Seine St Denis (+1,1 %), Val de Marne (+1,6 %), et en Yvelines (+ 0,3 %). La grande couronne, elle, demeure pour l’instant à l’écart du mouvement de hausse.
En Province aussi, la hausse suit la dynamique du marché, et ce sont les villes qui augmentent : Lyon de 3,9 %, Nantes de 3,4 %, Bordeaux de 3 %. Pourtant le mouvement haussier n’est pas généralisé : sur douze mois, Toulouse était en septembre en baisse de 0,6 %, Lille de 1 %, Marseille de 0,8 %.
Les taux d’intérêt devraient rester très bas durant au moins une bonne partie de l’année 2017, auquel cas le marché maintiendrait sa tendance positive ; les prix, dans cette hypothèse continueraient à progresser, modérément.
Cependant l’envie, très forte, d’immobilier demeure très délicate : une hausse des prix trop forte et la belle dynamique pourrait se gripper.
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