Les prix de l’immobilier ont poursuivi leur progression en février dans les grandes villes, d’après le baromètre mensuel de Meilleursagents.
Le mouvement qui entraîne vers le haut les prix de l’immobilier a commencé en 2016 dans le sillage du redémarrage spectaculaire du marché, propulsé par des taux d’intérêt au plus bas.
Et cette hausse s’accélère : à Paris durant le seul mois de février les prix ont crû de 1,2 %, et de 2,3 % à Bordeaux. Le phénomène se vérifie dans toutes les grandes villes.
Les taux demeurent remarquablement bas, à 1,65 % en moyenne sur 20 ans, et encore moins pour les durées inférieures. Et ceux qui n’avaient pas profité des opportunités d’achat se disent aujourd’hui qu’il en est temps, alors que les prix montent. C’est particulièrement vrai pour les primo-accédants, qui disposent en plus d’incitations de l’Etat.
Cette demande est inhabituelle durant les mois d’hiver, d'habitude bien plus calmes. Elle porte sur des biens de qualité, en nombre suffisant pour la satisfaction des acheteurs. Face à une telle demande, les prix montent.
A Paris, les prix sont donc en hausse de 1,2 % en février, ce qui les emmène à une augmentation de 7,2 % en un an. Le plus haut est atteint, voire dépassé, dans les arrondissements les plus cotés. Dans la petite couronne, ils montent de 1,2 % depuis le début de l’année. Dans la grande couronne, ils progressent de 0,9 %.
Les grandes villes en régions sont partagées : certaines suivent la tendance parisienne avec une hausse très significative. Lyon, malgré une faiblesse en février, est sur une ligne de + 5,4 % en un an. Nantes avec +0,8% en février se positionne sur + 4,3 % sur 12 mois. Bordeaux avec + 4,3 % depuis le début 2017 totalise une hausse des prux de 9 % sur un an.
Les prix des autres grandes villes sont aussi en progression, mais moins importante. Sur 12 mois, Lille est à + 0,8 % ; Marseille à 2,1 % ; Toulouse à + 2 % ; Strasbourg + 1,1 % ; Nice + 1,3 % ; Montpelier + 1,7 %.
Les taux ne promettent pas, eux, de remonter dans les prochains mois. Le marché devrait donc persister dans ses bonnes dispositions et les prix poursuivre leur progression, sauf si les incertitudes politiques devaient remettre en cause cette logique, aujourd’hui profitable aux acheteurs comme aux vendeurs.