L’attentisme n’est plus de mise dans le région capitale. Les notaires d’Île-de-France, dans leur note de conjoncture immobilière de novembre 2016, constatent une tendance très nette à la hausse des prix des biens immobiliers.
En 2010, 2011 et 2012, dans la région Île-de-France et à Paris, on a vu les prix de l’immobilier stagner et même baisser (dans certains cas bien spécifiques) ! La région, et Paris en particulier étant celle qui tire toujours les prix vers le haut, le phénomène est rare, voire exceptionnel.
Ces prix suivaient en fait la tendance du marché à l’assoupissement. Les taux d’intérêt des emprunts se sont alors mis à fondre et ont propulsé le marché immobilier vers des niveaux proches de ceux des meilleures années, avec par exemple une progression générale de + 20 % en 2016.
Les prix ont tendance à monter quand ils s’appliquent à un marché en bonne santé. Et ils n’ont pas tardé à réagir à la hausse, à Paris et un peu moins vigoureusement en région.
A Paris, après une augmentation de 3,6 % au premier semestre, la hausse pourrait atteindre 6,2 % sur un an au début 2017, pour se situer au prix record de 8500 €/m². Les arrondissements les plus chers sont comme toujours le 6ème, le 7ème et le 8ème, qui se situent au-delà des 12 000 €/m². Mais l’écart se resserre entre les plus chers et les moins chers des quartiers parisiens.
En Île-de-France, les appartements anciens dans la zone la plus proche de Paris, la Petite couronne, ont connu un volume de ventes supérieur aux années de référence 1999-2007. Ils devraient s’être renchéris de 4,5 % en un an.
En Grande couronne, pour les appartements, encore orientés à la baisse il y a quelques mois, la hausse serait de 3,2 % sur l’année.
Les maisons individuelles, fréquentes en grande couronne, suivent un cycle un peu différent, qui les conduit à une baisse conjoncturelle à l’automne. Toutefois, les ventes ont suivi le rythme général et leurs prix devraient connaître une hausse de 3,9 % sur l’année.
Les taux d’intérêt, les plus bas depuis des dizaines d’années, sont clairement à l’origine du boom de l’immobilier qui se poursuit en fin d’année. Toutefois, il semble qu’on doive prévoir une remontée de ces taux d’intérêt, modeste et progressive. Cela ne devrait pas trop nuire au marché, sauf si les prix accélèrent leur progression. Un effet de ciseau pourrait alors mettre à mal la santé du marché.
Au 3ème trimestre 2016, le rebond de la construction en France est désormais bien installé. C’est le constat de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI). Avec une augmentation des ventes de 25 %, les professionnels se prennent désormais à rêver aux chiffres de 2010 : tout près de 120 000 ventes dans le neuf pour 2016.
Lire la suiteLe prix d'un bien immobilier, c’est comme pour toute autre marchandise, un équilibre entre ce que veut payer l’acheteur et ce que le vendeur en attend. Cet équilibre n’est pas toujours facile à obtenir.
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